|
|
Télémétriques |
|
Dans la quête de la netteté, la mise au point est bien sûr cruciale. Longtemps, sur les appareils les plus simples, celle-ci devait être faite au jugé en estimant la distance au sujet. Avec les chambres, on faisait la mise au point sur un verre dépoli qu'on remplaçait par le plan film au moment de la prise de vue. L'arrivée du télémètre permit de mesurer la distance au sujet de manière aisée et précise. Le principe du télémètre est relativement simple : lorsqu'on observe un objet depuis deux endroits différents, les deux lignes de visée forment un angle. En mesurant cet angle et la distance entre les deux points d'observation on peut calculer l'éloignement de l'objet observé. Le télémètre photographique, par un système optique, automatise cette mesure : il suffit de faire se superposer dans le viseur les deux images produites par les deux fenêtres du télémètre. Sur les premiers appareils à télémètre, celui-ci était indépendant du viseur et de l'objectif : il fallait d'abord mesurer la distance, la reporter sur l'objectif puis viser. Viseur et télémètre furent par la suite rassemblés pour permettre de cadrer et mettre au point en même temps. Le télémètre et l'objectif furent couplés afin de faire la mise au point d'un seul geste. Pour doter les appareils qui n'en étaient pas pourvus d'un système de mise au point, des télémètres indépendants furent fabriqués qui se fixaient généralement sur la griffe flash, comme le Watameter II ci-contre et qu'on peut voir monté sur un Kodak Retinette.
Le télémétrique a pour avantage sa discrétion puisque, contrairement au reflex, il n'a pas de miroir qui se relève au moment de la prise de vue. Ses inconvénients sont la parallaxe entre le viseur et l'objectif de prise de vue (corrigée sur les appareils haut de gamme) et les limitations du télémètre, pas assez précis pour les longues focales.
|
Dans cette catégorie |
|
|