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La Corée ou l'Asie émergente |
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Un continent "nouveau riche"
Entrepris en août 2002, le voyage en Corée du sud relaté à travers ces photos m'a permis de découvrir ce que signifie l'expression "pays émergent". Suivant le modèle japonais, la Corée fait en effet partie des quatre dragons, pays dont l'économie décolle à grande vitesse.
Ce miracle économique ne concerne pas tout le monde. Partout s'affiche le contraste entre une Corée riche et conquérante et une Corée pauvre et traditionnelle. Ce contraste est visible entre les villes et les campagnes, mais aussi au sein des villes elles-mêmes.
La division traditionnelle entre quartiers riches et pauvres existe ; mais on peut aussi dans certaines rues constater une coexistence étonnante entre de grands immeubles où la richesse est en hauteur et la rue elle-même où subsiste une économie de survie composée d'une myriade de micro-commerces parfois ambulants.
L'ensemble est particulièrement vivant, les hommes d'affaires côtoyant les vendeurs de poisson séché dans une odeur de nourriture pas toujours très engageante qui semble baigner tout le pays.
Au final, on en retire l'impression curieuse d'un pays "nouveau riche" qui engouffre des sommes colossales dans le clinquant à l'occidentale alors qu'une large partie de la population semble rester étrangère à cette évolution, fermement ancrée dans ses traditions et, parfois, dans sa misère. Mais tout ce petit monde cohabite dans une saisissante harmonie apparente.
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Séoul, capitale explosive |
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Séoul, la capitale, concentre tous les extrêmes de ce pays curieux. Rassemblant 14 des 40 millions d'habitants du pays, l'accroissement très rapide de sa population amène la construction d'ensembles immobiliers gigantesques à côtés desquels les barres de nos cités font figure de résidences champêtres. C'est dans l'immense centre ville que la coexistence de la modernité et de la tradition est la plus frappante. Les tours de verre côtoient le bric à brac tentaculaire du marché où chaque centimètre carré de trottoir est exploité par les vendeurs à l'étalage.
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Deuxième ville du pays et plus grand port de Corée, Pusan rassemble un immense port industriel et un port de pêche alimentant un étonnant marché au poissons. Les marchands s'entassent dans une halle à l'odeur redoutabe où les poissons sont conservés vivants dans des centaines de bassines. Ville banéaire, sa plage est très prisée. On y trouve des vendeurs de tout et de rien, dont notamment d'énigmatiques diseurs de bonne aventure.
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Dès que l'on quitte les villes, l'opulence et l'agitation disparaissent. Les petits villages rappellent de manière frappante ceux des pays d'Europe centrale et ne reçoivent qu'un lointain écho du décollage des grandes villes.
L'arrière pays est constellé de temples bouddhistes, pour la plupart détruits lors de l'occupation japonaise et reconstruits à la chaîne dans les années 70. Si on cherche l'âme de la Corée, ce n'est pas là qu'on la trouvera.
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